vineri, 22 mai 2020

LITERATURA SF

Cinq pays, cinq maîtres de la science-fiction

Des Etats-Unis à l’Australie, en passant par l’Allemagne, tour du monde de ceux qui écrivent les meilleurs pages de la science-fiction d’aujourd'hui.

Dan Simmons, le plus “transgenre”

Avec Les Cantos d'Hypérion et ses suites, cet Américain (né en 1948) a signé en 1989 un roman-somme qui recycle magistralement les grands mythes du genre. Depuis, qu'il distille du fantastique dans de passionnants romans historiques (Drood, Collines noires...) ou réécrive la guerre de Troie version SF (Ilium), c'est avec le même époustouflant brio.

Christopher Priest, le plus littéraire

Héritier de J.G. Ballard et de Philip K. Dick, ce Britannique, aujourd'hui âgé de 73 ans, traque l'illusion sous toutes ses formes et place la magie (Le Prestige) et l'uchronie (La Séparation) au centre de son oeuvre. De La Fontaine pétrifiée à L'Inclinaison, la plupart de ses romans se déroulent dans l'univers de « L'archipel du rêve », qu'il déploie avec une extrême précision. Littérairement très exigeants, les récits sont souvent construits avec les voix de plusieurs narrateurs, offrant une multiplicité de points de vue sur la même histoire.

Greg Egan, le plus scientifique

Dans une suite de romans fascinants (L'Enigme de l'Univers, Téranésie, Zendegi), cet auteur australien (né en 1961) explore les énigmes de la science contemporaine. Evolution, physique quantique ou théorie de la grande unification sont passées au crible de récits complexes qui, comme tous les grands livres scientifiques, touchent vite à la métaphysique.

Alain Damasio, le plus culte

Sa Horde du contrevent (2004), poème épique qui flirte avec la fantasy et mêle les voix de vingt-trois personnages, l'a désigné comme chef de file de l'imaginaire francais. A 47 ans, il est un écrivain rare, qui a donné depuis la Horde quelques textes engagés et prépare, depuis des années, un nouveau roman attendu avec impatience.

Andreas Eschbach, le plus encyclopédique

Depuis le célèbre Des milliards de tapis de cheveux (1995), cet Allemand de 57 ans au succès international réinvente les thèmes classiques de la science-fiction : voyages dans le temps, colonisation de planètes, mondes parallèles, robots... La série Jésus vidéo (2001-2016) l'a fait basculer du côté des moralistes. 
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"J'ai toujours voulu voir un Martien, dit Michael. Où ils sont, p'pa ? Tu avais promis. - Les voilà, dit papa. Il hissa Michael sur son épaule et pointa un doigt vers le bas. Les Martiens étaient là. Timothy se mit à frissonner. Les Martiens étaient là - dans le canal -, réfléchis dans l'eau. Timothy, Michael, Robert, papa et maman." "The Million Year Picnic" de Ray Bradbury in "Weird Fantasy", septembre 1953. Voir vignette suivante en image 18744.
« J’ai toujours voulu voir un Martien, dit Michael. Où ils sont, p’pa ? Tu avais promis. – Les voilà, dit papa… » Scène finale des Chroniques martiennes, de Ray Bradbury, dessin de septembre 1953 paru dans Weird Fantasy.
coll. Agence Martienne
Pandémie, déconfinement, avenir incertain… La SF donne un éclairage passionnant à cette période troublée. Ray Bradbury, Philip K. Dick ou Alain Damasio… voici des fondamentaux du genre à relire ou découvrir. Des valeurs sûres pour faire ses premiers pas vers le futur !

1. “Chroniques martiennes”, de Ray Bradbury

Chroniques martiennes du grand Ray Bradbury (1920-2012) est sans doute le seul livre de science-fiction qu’aiment même les lecteurs qui n’aiment pas la science-fiction. Un recueil de nouvelles philosophiques, magnifiquement écrites, sur la colonisation puis l’abandon de la planète Mars par les humains.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Jacques Chambon et Henri Robillot, éd. Folio.


2. “Ubik”, de Philip K. Dick

Ubik est un produit destiné à calmer toutes les craintes et à satisfaire tous les désirs… Mettant en scène la lutte des “psys” et des “anti-psys”, dans une société de consommation poussée à l’extrême, Ubik est l’un des chefs-d’œuvre de Philip K. Dick (1928-1982) et la meilleure introduction qui soit à ses mondes parallèles et décalés.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Alain Dorémieux, éd. 10-18.


3. Demain les chiens, de Clifford D. Simak

Le soir, à la veillée, les chiens se racontent les histoires d’une espèce mythique dont on n’est plus bien sûr qu’elle ait jadis existé : l’humain. Suite de huit nouvelles, fable philosophique humaniste et pleine d’humour, Demain les chiens, de l’Américain Clifford D. Simak (1904-1988), revisite l’aventure d’une espèce comme les autres…
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Pierre-Paul Durastanti, éd. J’ai lu.


4. L’Oreille interne, de Robert Silverberg

Un télépathe perd peu à peu son don, et avec lui une part de lui-même… Dans ce roman paru en 1972, considéré souvent comme le grand livre de Robert Silverberg (né en 1935), se déploie la bouleversante histoire d’un homme extraordinaire contraint de redevenir ordinaire.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Guy Abadia, éd. Folio.


5. Les Furtifs, d’Alain Damasio

Énorme succès éditorial de l’année 2019, Les Furtifs met en scène, dans un futur très proche et une société où chacun est pisté en permanence, des êtres mystérieux qui savent échapper au contrôle généralisé. Alain Damasio (né en 1969) fait de cette intrigue l’assise d’une interrogation glaçante et expérimentale de nos sociétés de surveillance.
Éd. La Volte.


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