vineri, 22 mai 2020

Bibliothèque de la Pléiade


Collection Bibliothèque de la Pléiade

« La Bibliothèque de la Pléiade » réunit des éditions de référence des plus grandes œuvres du patrimoine littéraire et philosophique français et étranger, imprimées sur papier bible et reliées sous couverture pleine peau dorée à l'or fin.
Élégante et pratique, d'une lecture aisée, la collection s'enrichit de dix à douze volumes par an. Les textes sont établis à l'aide des manuscrits, des éditions ou des documents les plus sûrs ; les traductions proposées sont nouvelles ou révisées ; des inédits sont révélés aussi souvent qu'il est possible ; des préfaces, des notices et des notes dues aux meilleurs spécialistes attendent le curieux ou le chercheur.
Création : 1931
Nombre de titres parus : 676
Nombre d'auteurs édités : 224 (hors collectif)
Ventes depuis parution : 21 millions d’ex.
Meilleure vente : Saint-Exupéry. Œuvres (1953)
Site web : www.la-pleiade.fr
Le premier titre :
Charles Baudelaire. Œuvres, I. Éditions J. Schiffrin (10 septembre 1931)
« Les vieillards, vous le savez, ont leurs manies.
Les miennes sont d'être publié dans la Pléiade (Collection Schiffrin) et édité dans votre collection de poche... Je n'aurais de cesse, vingt fois que je vous le demande.
Ne me réfutez pas que votre Conseil, etc. etc... tout alibis, comparses, employés de votre ministère...
C'est vous la Décision. » (Louis-Ferdinand Céline à Gaston Gallimard, 24 octobre 1956)
Blaise Cendrars, Œuvres romanesques précédé de Poésies complètes, Gallimard, 2017 (« Bibliothèque de la Pléiade »)
Affiche de librairie pour Un portrait de femme d'Henry James en Pléiade, 2016
Georges Perec, Œuvres, Gallimard, 2017 (« Bibliothèque de la Pléiade »)
Philip Roth, Romans et nouvelles (1959-1977), Gallimard, 2017 (« Bibliothèque de la Pléiade »)
Michel Tournier, Romans suivi de Le Vent Paraclet, Gallimard, 2017 (« Bibliothèque de la Pléiade »)
Jules Verne, Michel Strogoff et autres romans, Gallimard, 2017 (« Bibliothèque de la Pléiade »)

Créée en 1931 par Jacques Schiffrin dans le cadre de ses Éditions de la Pléiade (1923), la collection de la «Bibliothèque reliée
de la Pléiade» est rachetée par Gallimard le 31 juillet 1933, Jacques Schiffrin en conservant toutefois la direction. Le premier dessein de la collection est de proposer, au format poche, les œuvres complètes des auteurs classiques, en préservant un grand confort de lecture. D’où le papier bible, le petit format, la couverture de cuir souple et le soin porté à la composition typographique. Après-guerre, la «Pléiade» devient aussi une collection de référence, par le renforcement de son appareil critique. La collection trouve son équilibre entre fonds et nouveautés, littératures classique et contemporaine, refonte de ses anciennes éditions (Camus, Rimbaud, Montaigne…), œuvres françaises et étrangères ; elle étend son programme au-delà des seuls catalogues de Gallimard ou de ses filiales, accueillant par exemple les œuvres de Julien Green, François Mauriac, Julien Gracq, Claude Simon ou Marguerite Duras… André Gide sera
le premier auteur contemporain à y entrer de son vivant dès 1939, suivi par onze autres jusqu’à Milan Kundera en 2011. Plus de huit millions d’exemplaires vendus depuis 1933.
Dirigée par Jacques Schiffrin de 1931 à 1940, Jean Paulhan de 1941 à 1946, puis placée sous la direction de la famille Gallimard (Raymond et son fils Michel, Robert puis Antoine Gallimard), la «Pléiade» bénéficie des apports scientifiques et éditoriaux de ses directeurs littéraires successifs : Jean A. Ducourneau (1959-1966), Pierre Buge (1966-1987),

Jacques Cotin (1988-1996) et, depuis 1996, Hugues Pradier.

D'hier à aujourd'hui

« La Bibliothèque de la Pléiade » est créée en 1931 par un jeune éditeur indépendant, Jacques Schiffrin, originaire d'Azerbaïdjan. C'est une collection à part entière de sa maison d'édition — les Éditions de la Pléiade/J. Schiffrin & Cie, créées en 1923. Sa conception est singulière et novatrice : il s'agit de proposer, au format poche, les œuvres complètes des auteurs classiques, en préservant un grand « confort » de lecture. D'où le papier bible, le petit format et la couverture de cuir souple. Baudelaire, Racine, Voltaire, Poe, Laclos, Musset, Stendhal ont les premiers les honneurs de la collection.
Schiffrin aura des admirateurs ; et quand il rencontre quelque difficulté de trésorerie, André Gide et Jean Schlumberger, tous deux administrateurs de la NRF, conseillent à Gaston Gallimard de lui porter secours. Le 31 juillet 1933, la « La Bibliothèque de la Pléiade » est intégrée aux Éditions Gallimard, J. Schiffrin en conservant la direction jusqu'au début de la Guerre. Jean Paulhan prend la responsabilité de la collection durant le conflit.
Si la présentation des volumes n'a guère changé, « La Pléiade » devient à partir des décennies 1950-1960 la collection de référence que nous connaissons aujourd'hui. L'appareil critique s'étend et l'attention aux conditions d'établissement des textes se précise ; il s'agira dès lors de trouver l'équilibre éditorial conciliant le plaisir de la lecture immédiate et la satisfaction de la curiosité bien légitime du chercheur. Alors placée sous la direction de la famille Gallimard (aujourd'hui d'Antoine Gallimard, l'actuel P-DG des Éditions), elle bénéficie des apports scientifiques et éditoriaux de ses directeurs littéraires successifs : Jean Ducourneau (de 1959 à 1966), Pierre Buge (1966-1987), Jacques Cotin (1988-1996) et à présent Hugues Pradier.
Sous leur influence, la place des auteurs du XXe siècle se renforce, de nouvelles éditions d'œuvres déjà parues sont entreprises et la collection s'ouvre à des corpus peut-être moins familiers : classiques japonais, chinois, sanskrits ou arabes, anthologies bilingues de poésies étrangères, textes sacrés, spirituels et philosophiques...
Post-scriptum : Raymond Queneau se voit confier au début des années 1950 l'établissement d'une « Encyclopédie de la Pléiade » qui, suivant un plan méthodique, se compose de quarante-neuf volumes (1956-1991). Plusieurs ont été réimprimés en « Folio Essais ».
Brèves
  • La collection n'a pas été la seule activité de la NRF à bénéficier de l'enseigne de la « Pléiade » : il y eut des concerts de la Pléiade (1943-1945), un prix (1943), une librairie (1945), une galerie (1931)... Et Malraux créa la collection « Galerie de la Pléiade » pour ses écrits sur l'art (1951).
  • Gide, Malraux, Claudel, Montherlant, Saint-John Perse, J. Green, Yourcenar, Char, Gracq, lonesco, N. Sarraute et Kundera sont les seuls auteurs à avoir vu leurs œuvres publiées dans la « Pléiade » de leur vivant.
  • Hemingway fut le premier auteur étranger contemporain à entrer dans la collection, entraînant à sa suite Kafka, Faulkner, Lorca...
  • Avec 16 volumes d'œuvres, Voltaire est l'auteur le plus richement doté de la collection. Il est suivi par Balzac (15), Saint-Simon et Dickens (9) et Green, Giono et Hugo (8).
  • « L'Album Pléiade », publié chaque année depuis 1960 à l'occasion de la Quinzaine de la Pléiade, est devenu un objet de collection : L'Album Balzac (1962) se négocie aujourd'hui à quelque 600 euros.
  • À chaque époque sa teinte de cuir : havane pour le XXe siècle, vert émeraude (XIXe), bleu (XVIIIe), rouge vénitien (XVIIe), corinthe (XVIe), violet (Moyen Âge), vert (Antiquité) ; enfin gris pour les textes sacrés et rouge de Chine pour les anthologies.
  • Après Prévert, Saint-Exupéry ou encore Michaux, c'est André Malraux qui, avec la réunion ambitieuse de ses Écrits sur l'art en deux volumes (2004), bénéficie de la Pléiade la plus illustrée. Une édition monumentale, à la mesure de l'inventeur du « Musée imaginaire », éditeur dans l'âme.

Langues, siècles et genres... 

Quelque vingt domaines linguistiques sont représentés au catalogue de la collection, avec par ordre d’importance : l’anglais (27 auteurs, hors collectif), le russe (14), l’allemand, le latin, le grec, le chinois, l’espagnol, l’italien, l’ancien français ; et plus marginalement, le portugais, le danois, le tchèque, l’arabe, le japonais ou le sanskrit.
Les auteurs du XXe siècle sont les plus nombreux au catalogue (83 en 2016), tandis que l’on dénombre, hors collectif, 66 auteurs pour le XIXe siècle, 39 pour les XVIIe et XVIIIe et 45 pour l’Antiquité, de Moyen-Âge et le XVIe.
« La Bibliothèque de la Pléiade » varie les genres : si plus de la moitié des volumes publiés réunissent principalement des romans et des récits, presque un tiers comprennent des essais (critique, philosophie, histoire), 13 %de la poésie, 10 % du théâtre et environ 6% des textes de spiritualité. Viennent ensuite les correspondances, les contes et nouvelles, les journaux, les textes fondateurs et les récits de voyage. La collection propose également plus de 30 anthologies dont certaines sont bilingues.

 Les « Albums Pléiade »... , objets de collection

Dictionnaire des auteurs de la Pléiade, 1960 – Album Balzac, 1962 – Album Zola, 1963 – Album Hugo, 1964 – Album Proust, 1965 – Album Stendhal, 1966 – Album Rimbaud, 1967 – Album Éluard, 1968 – Album Saint-Simon, 1969 – Album Théâtre classique, 1970 – Album Apollinaire, 1971 – Album Flaubert, 1972 – Album Sand, 1973 – Album Baudelaire, 1974 – Album Dostoïevski, 1975 – Album Rousseau, 1976 – Album Céline, 1977 – Album Pascal, 1978 – Album Montherlant, 1979 – Album Giono, 1980 – Album Verlaine, 1981 – Album Camus, 1982 – Album Voltaire, 1983 – Album Colette, 1984 – Album Gide, 1985 – Album Malraux, 1986 – Album Maupassant, 1987 – Album Chateaubriand, 1988 – Album Les Écrivains de la Révolution, 1989
Album Lewis Carroll, 1990 – Album Jean-Paul Sartre, 1991 – Album Jacques Prévert, 1992 – Album Gérard de Nerval, 1993 – Album Antoine de Saint-Exupéry, 1994 – Album William Faulkner, 1995 – Album Oscar Wilde, 1996 – Album Aragon, 1997 – Album Julien Green, 1998 – Album Jorge Luis Borges, 1999 – Album Un siècle NRF, 2000 – Album Marcel Aymé, 2001 – Album Queneau, 2002 – Album Simenon, 2003 – Album Diderot, 2004 – Mille et une nuits, 2005 – Album Cocteau, 2006 – Album Montaigne, 2007 – Album André Breton, 2008 – Album du Graal, 2009 – Album Molière, 2010 – Album Claudel, 2011 – Album Jules Verne, 2012 – Album Cendrars, 2013 – Album Marguerite Duras, 2014 – Album Casanova, 2015 – Album Shakespeare, 2016
INFORMATIONS COMMERCIALES
Format : 105 x 170 mm.
Nombre de titres disponibles : 611
Nombre de nouveautés dans l’année : 11
Ventes nettes annuelles : 268 000 exemplaires
Prix de vente moyen : 61,49 €
Réimpressions de titres du fonds dans l’année : 50
Les 5 meilleures ventes du fonds :
Saint-Exupéry. Œuvres
Proust. À la recherche du temps perdu
Camus. Œuvres complètes
Verlaine. Œuvres poétiques complètes
Rimbaud. Œuvres complètes
Opérations promotionnelles : Quinzaine de la Pléiade en mai (« Album Pléiade » offert en librairie pour l’achat de 3 volumes de la collection), Agenda Pléiade d’octobre à décembre (offert pour l’achat de 2 volumes)
Catalogue : parution chaque année, à l’occasion de la Quinzaine de la Pléiade
Cercle de la Pléiade : il réunit à ce jour quelque 30 000 lecteurs de la collection et publie trois fois par an une Lettre de la Pléiade adressée par courrier aux seuls adhérents

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