THOMAS MANN
Biographie\
ns de (re)lire “La Montagne magique” de Thomas Mann
Venu rendre visite à son cousin en cure dans les Alpes suisses, un jeune ingénieur est pris de fascination pour le quotidien du sanatorium et de ses pensionnaires. Replongez dans ce roman proche du “document”.
1. L’expérience de l’attente
Ainsi le lecteur, comme Castorp, observe-t-il les murs lisses d’où les bacilles seraient absents, prend-t-il le soleil, respire-t-il le bon air et savoure-t-il les bienfaits des hauteurs, seuls remèdes connus alors pour combattre la tuberculose. Il voit aussi les brouillards qui fermentent dans la vallée ou qui se forment en nuées sur les sommets, la neige tourbillonnante de l’hiver, le printemps qui autorise les femmes à revêtir leurs robes de mousseline, et il s’adapte peu à peu au rythme de ces longues journées à peine rehaussées par les promenades vers le village de Davos et, surtout, par les conversations entre pensionnaires. Ces échanges ne sont d’ailleurs pas tous futiles.
Certes, Mme Stöhr, lointaine cousine de madame Verdurin, s’emmêle-t-elle dans certaines expressions et assomme-t-elle ses commensaux avec ses recettes de sauces. Mais Settembrini, étrange et érudit personnage qui revendique la méchanceté parce qu’elle est « l’arme la plus étincelante de la raison contre les puissances des ténèbres et de la laideur », n’a de cesse de s’intéresser aux deux jeunes hommes en les entretenant des Lumières, de la puissance du progrès, autant de domaines qui ne sont guère prisés par Castorp ni par son cousin Joachim, jeune lieutenant impatient de guérir pour rejoindre son régiment.
Alors, oui, il faut suivre Castorp et se laisser entrainer par Thomas Mann qui prend souvent son lecteur à témoin. Castorp va-t-il, comme prévu, ne rester que trois semaines à Davos ? Non. Il y restera plus de… Mais il serait discourtois d’en dire davantage, vis-à-vis des lecteurs qui vont se plonger dans ce roman.
2. Une déclaration : “Je t’aime, je t’ai aimé de tout temps…”
C’est l’une des déclarations d’amour les plus surprenantes de la littérature : imprévue, fracassante, formulée dans l’urgence. Castorp, depuis plus de trois cents pages, observe Clawdia Chauchat, une jeune femme qui claque les portes quand elle entre dans la salle à manger et dont la démarche ne le séduit pas d’emblée. Lui : jeune homme qui ne connaît rien des femmes. Elle : femme qui, comme on dit, a vécu. Femme énigmatique venue du Caucase, elle a un « visage kirghize ». Castorp avoue à son cousin avoir abjuré sa « rigueur morale » et, dans ce chapitre intitulé « Nuit de Walpurgis », il bascule, ose le tutoiement : « Je t’aime, balbutia-t-il, je t’ai aimé de tout temps, car tu es le Toi de ma vie, mon rêve, mon sort, mon envie, mon éternel désir… »
3. Le tableau d’une époque
« L’homme ne vit pas seulement sa vie personnelle comme individu, mais consciemment ou inconsciemment il participe aussi à celle de son époque et de ses contemporains », écrit Thomas Mann dans La Montagne magique. C’est effectivement le roman d’une époque : celle qui précède la guerre de 14-18 qui allait pulvériser les sociétés belligérantes, pourtant avancées en matière de progrès techniques et de culture. Roman esthétique ? Dans les années 30, désireux d’une littérature plus en phase avec le réel, les partisans du roman réaliste et « objectif » se détacheront de La Montagne magique, comme le fit le critique Lion Feuchtwanger qui brocardait « la poésie de sanatorium et de station de sports d’hiver », soit un roman bourgeois trop versé dans l’introspection.
En 1939, lors d’une conférence à Princeton, Thomas Mann définissait son roman comme un « document de l’état d’esprit et de la problématique spirituelle de l’Europe dans le premier quart du XXe siècle ». Un « document » qui contient des développements sur la notion de durée, sur la mort, la culture, et qui jette un éclairage sur les mentalités qui allaient affronter le carnage de la guerre.
On ne dira rien, encore une fois, du destin de Hans Castorp qui allait, comme tous les hommes de sa génération, connaître les horreurs des tranchées. D’ailleurs, à peine est-il arrivé sur le champ de bataille, tout à la fin du roman, que Thomas Mann nous prive de la suite : « Et c’est ainsi que, dans la mêlée, dans la pluie, dans le crépuscule, nous le perdons de vue ». Roman sublime, La Montagne magique peut se ranger, dans la bibliothèque, à côté des autres romans de Thomas Mann, Les Buddenbrooks (1901) ou La Mort à Venise (1912). Et pas loin de L’Homme sans qualités de Robert Musil (1930-32).
Thomas Mann est mort à Kilchberg, près de Zurich, le 12 août 1955, à l'âge de 80 ans.
Louis Leibrich,
116,99 RON
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À propos de l'auteur
Britta Böhler, née en 1960 à Freiburg im Breisgau en Allemagne, vit en Hollande dont elle a adopté la nationalité. Avocate de renom, elle est spécialisée en droit international et a participé à de nombreux procès touchant au terrorisme ou impliquant les services secrets hollandais. La décision marque ses débuts en littérature.
La Montagne magique de Thomas Mann. Un roman qui parle de la maladie, de la mort, de l'amour et du confinement.
Cet épais roman de Thomas Mann est stupéfiant ! Plus de mille cent pages (dans la collection Poche) d’un récit, un conte philosophique, prétexte à des réflexions d’un haut niveau sur des questions fondamentales telles que la vie, la maladie et la mort, le désir, le temps, l’enfermement. La lecture de « La Montagne magique » est particulièrement indiquée dans une période où ces sujets sont plus que jamais à l’ordre du jour, même si le roman écrit entre 1921 et 1924, décrit un monde d’avant la Première Guerre mondiale qui disparaîtra en 1918.
Ce n’est pas un livre facile. L’auteur aborde ces sujets en profondeur et avec une grande érudition. L’écriture est complexe, faite de longues phrases « proustiennes » qu’il faut parfois reprendre plusieurs fois et la traduction de l’Allemand vers le Français accentue probablement cette difficulté. Les références de l’auteur, le contexte, sont profondément germaniques (à l’exception curieusement des références musicales qui sont en majorité françaises !) et pour le lecteur francophone qui n’est pas familier de Goethe, Heine, Schiller, de la mythologie germanique revue par Wagner et des idées de Nietzsche ou de Schopenhauer, certains jeux de mots, certaines allusions resteront sans signification. Enfin des passages très morbides du récit pourront troubler voir repousser ceux qui sont allergiques à la mort et à son folklore que l’auteur prend plaisir à décrire en long et en large. J’admets que tout cela peut ne pas donner envie de se plonger dans ce roman et qu’en ces temps un peu tristes, il pourrait apparaître plus opportun de lire des œuvres littéraires plus légères même si en lisant attentivement « La Montagne magique » on peut percevoir que Mann a peut-être finalement souhaité produire un véritable hymne à la vie. Je crois que ce livre dont la lecture ne peut laisser indifférent, fait partie de ceux que l’on relit un jour.
Pour ce qui concerne Thomas Mann (1875-1955) qui est un auteur majeur de la littérature Allemande du XXème siècle, Prix Nobel de littérature en 1929, le lecteur trouvera sur Wilkipedia un résumé de sa carrière. Voici l’histoire qui se déroule entre 1907 et 1914.
Hans Castorp, jeune homme Allemand issu d’une bonne famille bourgeoise de Hambourg en Allemagne du Nord, rend visite à son cousin Joachim Ziemssen, pensionnaire à la maisons Berghof, un sanatorium de très grand luxe situé en Suisse au-dessus du village de Davos. Joachim y reçoit des soins pour un mal qui n’est pas médicalement qualifié mais qui semble être la tuberculose. Les deux cousins ont choisi pour leur vie des destins bien différents. Hans, plutôt intellectuel, est un futur ingénieur et projette de construire des bateaux. Joachim qui ne rêve que de gloire commence une carrière militaire, mise provisoirement à l’arrêt, le temps de curer son mal. L’établissement bâti au milieu des montagnes, dans un cadre magnifique, offre une hôtellerie luxueuse et raffinée ainsi que des soins médicaux personnalisés de qualité ce qui n’empêchent pas des patients d’y mourir régulièrement. A ce propos le ton est donné dès les premières pages du récit lorsque Joachim montre à Hans la chambre que ce dernier occupera pendant son « court » séjour. Il lui fait remarquer comme si de rien n’était : « Avant-hier, une Américaine y est morte,…Behrens (le directeur du sanatorium) avait tout de suite pensé qu’elle claquerait avant ton arrivée, et que tu pourrais avoir sa chambre. ».
L’établissement est dirigé par le Docteur Behrens. Ce dernier a peut-être servi de modèle à Jules Romain pour le personnage du Docteur Knock dans la pièce de théâtre du même nom. Il aurait en effet pu dire, et il le dit dans des termes différents, comme le célèbre Médecin si bien interprété par le comédien Louis Jouvet : « Un bien portant est un malade qui s’ignore. ». C’est un excellent gestionnaire qui possède un sens commercial avisé et sait ainsi retenir ses patients en les convaincant de leur intérêt de prolonger leur séjour afin de ne pas prendre de risques pour leur « santé déjà défaillante ». C’est ainsi qu’il persuadera Hans de rester quelques temps. Bien joué car il y restera sept années ! Mais Behrens n’est pas que cela. « C’est un personnage intéressant, à la fois fringant et mélancolique… », dira de lui Hans qui est certainement celui qui le connaîtra le mieux au fil du temps. Behrens est en effet un être complexe, qui au-delà de ses faux airs de Docteur Knock et d’une bonhomie un peu forcée, dissimule probablement une sensibilité bien réelle. Il a une relation particulière avec la mort qu’il traite de haut en apparence quand il s’agit de ses patients, mais qui ne se remet pas de celle de sa femme, disparue quelques années avant le début du récit. C’est aussi malgré tout un bon médecin amoureux de sa science et dont les diagnostics alarmistes se révèlent hélas parfois exacts. Il est assisté du Docteur Krokovski qui pratique « la décomposition psychique avec ses patients ». Ce dernier organise également des séances de spiritisme avec certains « clients » de la maison Berghof. Mann en évoquera une avec un réalisme qui laisse deviner qu’il a lui-même pratiqué. Au cours de la séance, un défunt qui fut très cher à Hans, apparaîtra à la vue des participants, revenant pour quelques instants du royaume des morts. Ce passage du livre ne laisse pas indifférent.
L’établissement a une clientèle internationale de malades vrais ou faux, dans laquelle l’auteur puisera pour constituer une galerie de nombreux personnages qui ont chacun leur singularité. Tout ce joli monde de riches, mange et boit très abondamment, se distrait, fait l’amour (la vie en commun est propice aux rencontres) et meure de temps à autre, cela donnant lieu à des scènes comiques, souvent pathétiques et parfois tragiques. Les journées des malades sont réglées avec minutie, les très copieux repas et collations (cinq par jour) alternent avec les promenades dans la nature, les soins médicaux que prodiguent Behrens et Krokovski et les « cures de repos » quand les patients s’installent à des heures déterminées sur le balcon de leur chambre, s’étendent sur des chaises longues où, savamment emmitouflés dans des couvertures épaisses (il y a une technique pour cela) y somnolent, rêvent ou lisent pendant des heures quelle que soit la température ambiante. L’établissement est un monde en soit qui est et se veut séparé et différent de l’autre. Ses membres se dénomment « les gens d’en haut » et utilisent le « nous » pour se distinguer des autres, « les gens d’en bas » ou ceux qui vivent dans « la plaine » une toute autre vie que ceux qui habitent la maison Berghof. La population mise en scène par Mann est représentative de cette société cosmopolite et aisée d’avant-guerre qui disparaîtra après 1918.
Le temps et son appréhension est un sujet qui revient souvent dans le récit, marquant ainsi une parenté entre « La Montagne magique et « La Recherche » de Proust qui est souvent soulignée. Etonnamment pour les gens d’en haut qui mènent une vie organisée et réglée à l’heure près, le temps file à une vitesse étonnante ce qu’explique l’auteur de la manière suivante : « Les années mouvementées passent bien plus lentement que ces années pauvres, vides et légères qui, emportées par le vent, se dissipent. L’ennui infini, comme on dit, n’est donc en fait qu’un abrègement, pathologique du temps, ayant pour source la monotonie…L’habitude endort notre sens du temps ou du moins l’affaiblit… ». Il est évident que pour les patients de la maison Berghof l’appréhension du temps n’est pas la même que ceux qui vivent dans « la plaine ». Dès l’arrivée de Hans, son cousin le lui fait remarquer : « Ici, ils ne se gênent pas, avec le temps humain, tu n’en croiras pas tes yeux. Pour eux, trois semaines ne sont qu’un jour, tu verras… » La question du temps revient souvent dans les réflexions d’Hans Castorp réfléchit à ces questions : « Maintenant n’est pas autrefois, ici n’est pas là-bas, vu qu’entre les deux il y a du mouvement. Or comme le mouvement auquel on mesure le temps est circulaire, fermé sur lui-même, c’est un mouvement et un changement que, pour un peu, on pourrait aussi bien qualifier de repos et de stagnation, car autrefois se répète sans cesse maintenant, et là-bas est sans cesse ici. » Il y a là quelque-chose de l’idée « l’éternel retour » de Nietzsche qui a probablement influencé l’auteur.
La mort est omni présente tout au long du roman. Mais au sein de l’établissement, tout est fait pour la dissimuler. Le corps du défunt est sorti en cachette et la chambre est rapidement désinfectée pour être relouée dans les meilleurs délais. Hans est dérangé par cette manière d’occulter la disparition des résidents. Il décide de visiter les mourants par charité et de visiter les morts par respect : « Hans alla voir le défunt. Il le fit pour braver le système en place, consistant à tenir la chose secrète : méprisant l’égoïsme des autres qui ne voulaient rien en savoir, en voir, ni en dire, il voulait s’y opposer par un acte…Le règlement de la maison évitait soigneusement aux patients d’être au courant de ces histoires là… » L’auteur s’attarde sur le processus terrible qui conduit au trépas avec réalisme et précision. Le futur défunt change d’attitude quelques jours avant l’heure fatidique. Il semble pressentir sa fin. Son aspect physique se modifie. Puis c’est l’agonie dont chaque moment fait l’objet d’une description. Les gestes, les sons et puis l’issue finale, tout cela est mis en scène par quelqu’un qui connaît son sujet. Certains pourront trouver dans ces passages un voyeurisme malsain. D’autres seront troublés. Cela ne laisse pas indifférent à une époque où comme dans la maison Berghof tout est fait pour occulter la mort dans la société que nous connaissons.
Mann est sévère avec Hans. Il décrit un jeune homme qui a du respect pour le travail mais qui « préfère le temps libre, sans souci, délesté des poids en plomb du labeur… » Un être paresseux peut être, au moins oisif qui va préférer ne rien faire pendant sept années, mener la vie voluptueuse et lénifiante que l’on mène à la maison Berghof. En fait, c’est un garçon intelligent, sensible et romantique. Il se destine à devenir ingénieur dans la construction de bateaux, à un « joli don » pour les mathématiques. Il occupe son temps libre, et Dieu sait s’il en disposera au sanatorium, en se plongeant dans des traités scientifiques sur les techniques de construction des navires puis trouvant que ces considérations sont bien terre à terre quand l’on côtoie la maladie et la mort, dans des ouvrages d’anatomie de physiologie et de biologie. Il décidera on l’a dit de visiter et d’assister les mourants dans l’établissement. Le fait-il par charité chrétienne ou par volonté de braver les interdits ? Probablement les deux. Mais Hans est aussi romantique et se prend d’une passion pour une pensionnaire de la maison Bergfof, la Russe Clawdia Chauchat (son mari que l’on ne verra jamais doit être français) aux larges pommettes et aux yeux kirghizes en amande. La jeune femme lui rappelle un lointain souvenir : la passion qu’il a eu à l’âge de treize ans pour l’un de ses camarades de lycée le jeune Pribislav Hippe sur lequel il avait jeté son dévolu. Comme Clawdia, Hipppe avait « des yeux étrangement fendus, droits, voir un peu oblique, juste au-dessus de pommettes saillantes et bien marquées. ». Hans était fasciné par Hippe avec lequel il aura eu trop peu de contacts et il le retrouvait en Clawdia. C’est au cours d’un dîner de carnaval organisé au sanatorim un soir de Mardi-Gras qu’Hans déclarera sa flamme en français à Clawdia, dans des termes d’une grande liberté alors que la soirée prend une tournure de fête dionysiaque, et que les patients ivres, déguisés et travestis, chantent et dansent. On notera les très belles paroles prononcées par Hans à Clawdia, en français dans le texte. C’est à croire que le français est la langue du libertinage. « Le corps, l’amour, la mort, ces trois ne font qu’un. Car le corps, c’est la maladie et la volupté, et c’est lui qui fait la mort, oui, ils sont charnels tous deux l’amour et la mort, voilà leur terreur et leur grande magie… » Clawdia quittera quelques temps l’établissement au désespoir de Hans mais y reviendra accompagnant un personnage haut en couleur, le Batave Mynheer Peeperkorn, une sorte d’ogre dévorant et buvant sans restrictions, ne finissant jamais ses phrases dans un style oratoire qui lui est propre. Forte personnalité, un homme qui a de « l’envergure » pense Hans tout de même admiratif. Jaloux au début, il finit pas se lier d’amitié avec le Hollandais, et forme avec lui et Clawdia une sorte de ménage à trois qui se terminera tragiquement.
Hans sera également le témoin, parfois le modérateur dans les interminables discussions que tiennent l’Italien Settembrini, franc-maçon, admirateur des lumières et démocrate qui croit au Progrès et le Jésuite Naphta qui lui, vomit la société bourgeoise et le libéralisme, prêt à accepter une alliance avec les communistes pour que le prolétariat « …exerce une terreur qui tend au salut du monde et au but de la rédemption, où les hommes, enfants de Dieu, vivent sans Etat et sans classes ». Ces très longs dialogues tiennent une (trop ?) grande place dans le roman. Il n’est pas toujours facile de les suivre et ils pourront paraître ennuyeux pour certains. Il semble que les deux positions opposées de Settembrini et de Naphta aient été celles de Mann initialement proche de la vision du monde du Jésuite. Il évoluera vers celle plus libérale de Settembrini. Ce dernier aura de l’amitié pour Hans et sera un peu son mentor. C’est un personnage attachant qui ne manque pas de courage et de noblesse, capable de risquer sa vie pour respecter son éthique.
L’histoire se termine en 1918 alors qu’éclate la Grande Guerre. Hans quitte la maison Berghof pour devenir soldat et intégrer les masses de jeunes européens qui vont se ruer les uns contre les autres, mettant fin à une époque où l’Europe, modèle de civilisation, de culture et de progrès finissait son règne sur le monde. On ne sait pas s’il survivra. Mais cela a -t-il beaucoup d’importance ? Le monde d’après ne sera de toute manière pas comme le monde d’avant, cela on le sait maintenant car ces temps appartiennent à l’histoire. L’Histoire qui reprend son cours alors qu’elle s’était arrêtée pour Hans lorsqu’il avait mis pour la première fois les pieds à Davos et décidé d’y rester. L’histoire qui lui revient en pleine figure et dont il avait peut-être oublié l’existence.
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