GEORGE ORWELLL (1903-1950) /
George Orwell [dʒɔː(ɹ)dʒ ˈɔːwel], nom de plume d’Eric Arthur Blair, né le 25 juin 1903 à Motihari (Inde) pendant la période du Raj britannique et mort le 21 janvier 1950 à Londres, est un écrivain, essayiste et journaliste britannique.
L’écrivain britannique George Orwell,
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Une leçon de dignité politique : George Orwell entre dans «
La Pléiade »
Soixante-dix ans après la mort de l’auteur de « 1984 », un
volume de « La Pléiade » et des essais sur l’écrivain rappellent l’actualité de
cet amoureux de la vérité, chez qui la franchise est une arme politique.
« Œuvres », de George Orwell, multiples traducteurs de
l’anglais, édité sous la direction de Philippe Jaworski, Gallimard, «
Bibliothèque de la Pléiade », 1664 p., 66 € jusqu’au 31 mars 2021.
« Orwell, à sa guise. La vie et l’œuvre d’un esprit libre »
(The Crystal Spirit. A Study of George Orwell), de George Woodcock, traduit de
l’anglais (Canada) par Nicolas Calvé, Lux, 424 p., 20 €, numérique 13 €.
« Orwell, anarchiste tory, suivi de : A propos de “1984”, et
d’Orwell, la gauche et la double pensée », de Jean-Claude Michéa, Climats, 336
p., 21 €, numérique 15 €.
Publication date: 08-10-2020
Ils ne sont pas légion, les écrivains auteurs d’un livre devenu plus célèbre qu’eux, si célèbre, à vrai dire, qu’il rayonne bien au-delà du cercle de ses lecteurs et touche des personnes qui, sans jamais l’avoir ouvert, en connaissent la trame et en utilisent les mots-clefs. De ce club fermé d’écrivains George Orwell est, aux côtés de Swift (qu’il a lu de près), un membre éminent. Le regard porté sur son œuvre en a été profondément modifié. Ses deux derniers romans, La Ferme des animaux et plus encore Mil neuf cent quatre-vingt-quatre, ont en quelque sorte requalifié ses écrits antérieurs, hissant leur auteur au rang de classique anglais du XXe siècle, sans pour autant mettre fi n aux débats: l’éventail des jugements portés sur Orwell demeure grand ouvert, et il va du dédain à l’idolâtrie.
Sans tomber dans aucune de ces extrémités, il faut reconnaître la cohérence de l’œuvre, tout entière fondée sur une ambition : « faire de l’écriture politique un art véritable ». « Un homme à la colère généreuse », « une intelligence libre », « le genre que haïssent également toutes les orthodoxies malodorantes qui s’affrontent aujourd’hui pour la possession de nos âmes » : ces traits empruntés à son portrait de Dickens dessinent l’autoportrait d’Orwell. Dans ses articles, ses essais, ses récits-reportages, ses romans mêmes, celui-ci fait partager ses convictions et ses refus. Ses écrits se nourrissent de ses engagements personnels, de sa démission d’un poste de fonctionnaire de la Police impériale des Indes (En Birmanie), de son intérêt pour la condition des indigents des deux côtés de la Manche (Dans la dèche à Paris et à Londres) ou pour le sort des mineurs du Yorkshire (Wigan Pier au bout du chemin), de son séjour dans l’Espagne en guerre (Hommage à la Catalogne) et de sa guérilla incessante contre les mensonges et les crimes staliniens. Mais ce sont donc ses deux derniers romans qui ont fait sa gloire ; l’allégorie animalière et la dystopie déguisée en farce tragique forment une sorte de diptyque dont la cible est la barbarie du totalitarisme.
Il reste que Mil neuf cent quatre-vingt-quatre occupe une place à part parmi les dystopies, si tant est que le livre ait réellement à voir avec ce genre. C’est que la puissance des scènes et des images inventées par Orwell demeure sans égale, qu’il s’agisse de l’affiche géante du Grand Frère, de l’oeil toujours ouvert du télécran, des minutes de Haine, et surtout, et avant toute chose, de cette langue, le néoparle (newspeak), créée pour éradiquer les pensées « hérétiques », autant dire toute pensée. Elle est véritablement au cœur du roman, et au centre des enjeux de sa traduction française. Comme tous les textes inscrits au sommaire de ce volume, Mil neuf cent quatre-vingt-quatre est proposé ici dans une nouvelle version, fidèle au style à la fois vif et rugueux de son auteur. L’ensemble, tous genres confondus, se lit comme l’almanach d’un quart de siècle de bruit et de fureur rédigé par un écrivain qui a toujours considéré qu’il n’existe pas de réalité sans observateur. (Gallimard)
1664 pages, 105 x 170 mm, relié peau
Printing completed: 14-09-2020
Kind : Œuvres choisies Category > Subcategory : Littérature étrangère > Anglo-saxonnes
Period: XXe siècle
ISBN : 9782072748271 - Gencode : 9782072748271 - Code distributeur : G01092
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